Chers Combréens, chères combréennes,
Le temps s'est écoulé si vite depuis notre dernier passage silencieux sous
les arcades du cloître... Déjà 9 ans pourtant nous séparent, mes amis
Pierre-Henri Peschel, Jérôme Normandière, David Caillon, Nicolas Vitasse,
Michael Cholet - pour ne citer que les plus proches -, de la vie de
l'internat. J'ai lu il y a peu sous la plume d'un écrivain (sans doute Th.
Mann): celui qui a vécu en pension sait à peu près tout ce qu'il faut savoir
sur la vie. Bien entendu, je ne sais pour ma part encore que peu de choses.
Ce qui est certain néanmoins, c'est que la vie de dortoir, les études du
matin et du soir - plus consacrées à l'échange de poèmes, de dessins, de
livres, qu'à l'assiduité scolaire -, les heures de loisirs à l'ombre du
grand chêne, etc. enseignent l'amitié, par-delà les divergences d'opinion et
les petites jalousies.
C'est avec une véritable nostalgie que je songe à ces deux années passées
dans les murs du lycée et aux quelques professeurs (dont un
particulièrement, Monsieur Manceau) qui ont su nous raconter ce que nous
devions alors savoir.
Lionel.