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Focus de septembre 2024

Ah ! la rentrée !

Rentrée   À chaque rentrée à Combrée, comme ailleurs plus tard, un changement de cadre et donc de vie s'annoncent. Aujourd'hui, avec le recul, comment regardons-nous cette rentrée au Collège ? Voici des récits de rentrées de quelques anciens élèves, à des époques différentes.

La rentrée de Georges [peut-être DREUX ou RABIN] c.1910 en octobre 1904
[extrait de la rubrique Les cartes postales]

La rentrée de René Neau c. 1941, puis professeur des Sixièmes
[extrait du document « Mes jeunes années »]

[...] Les rentrées avaient lieu les premiers jours d'Octobre. "Le gros des élèves" arrivait vers quatre heures de l'après-midi, après les Parisiens qui, arrivés à la gare vers deux heures et demie, descendaient à pied suivant la charrette qui transportait leurs bagages que le père Joseph Perrault déposait dans la cour de l'infirmerie.

   
Les petits nouveaux "qu'on reconnaissait à leur absence de boutons dorés", arrivaient plus tôt accompagnés de leurs mamans qui, ainsi, avaient le temps de ranger le linge dans les meubles du dortoir, de porter la réserve à la lingerie où les accueillait Sœur Marguerite. On les renseignerait aussi pour découvrir la place de leur petit nouveau à l'étude, au réfectoire et y déposer livres et victuailles pour le petit déjeuner. [...]  

 

La rentrée de Jacques Bacard (c.1949 )
[extrait de la rubrique Courrier des internautes janvier 2016 ; photo Flickr]

Quelques souvenirs personnels de Combrée, de ce cher et vieux collège où j'ai passé sept ans de ma vie. J'ai été admis en quatrième classique à la rentrée de 1943 ; trois semaines avant les forteresses volantes avaient survolé le ciel de Nantes et lâché leur cargaison de bombes : 2 000 morts dont ma mère. Moins d'une heure après j'étais au bas de la rue du Calvaire et je regardais impuissant l'immeuble en flamme où maman venait de disparaître.
J'étais complètement anéanti d'autant plus que trois ans avant, mon père, officier d'artillerie, avait été tué dans les derniers combats d'arrière-garde, cinq jours avant l'armistice.
  1943Nantes RueCalvaire

Jusqu'alors j'avais été un bon élève, mais après ce nouveau drame, je sombrais dans les profondeurs du classement. Heureusement Combrée m'a sauvé ; s'il n'avait pas été là, dans quel gouffre aurais-je disparu ... Petit à petit, Combrée a réussi à me remettre debout. Bien sûr, j'ai redoublé ma quatrième. C'est la raison pour laquelle j'appartiens au cours 1949 et non au cours 1948.

 

La rentrée d’André Carré c. 1953,frère de Jean c. 1940 et oncle de Jean-Jacques c. 1968
[extrait de la rubrique Vos Chroniques]

PlaceMBrillant   Septembre 1948, je venais d’avoir 12 ans lorsque j’ai quitté l’école primaire de St-Hilaire-St- Florent (banlieue de Saumur), pour rentrer en classe de 4ème moderne au collège de Combrée. J’avais alors l’impression de l’on me précipitait dans un monde aussi mystérieux que difficile et impérieux. [...] Je savais bien que franchir ladite grille, pour le petit nouveau que j’étais, signifiait entrer dans un autre monde, une toute autre culture, soit en la circonstance dans le sein, de l’antre sain, d’un collège saint. A savoir, cette Institution Libre réputée où les professeurs et cadres de Direction étaient des « Monsieur l’abbé », quelques laïques faisant exception. [...] 

NB : ce texte n’est qu’une brève introduction à une savoureux description complète.

 

La rentrée de Jacques Mélard c. 1956, frère de Xavier c. 1963
[extrait de la rubrique Vos chroniques]

  Je suis arrivé au collège en octobre 1948, en classe de 5ème classique (abbé Clavereau), venant de l’École Gerson (Paris 16ème). Dans cette classe, un cousin que je ne connaissais pas : Jacques Martinot (c.1955), de Tours, futur ingénieur des Mines. Son frère Michel (c.1953) était déjà en classe de troisième. Redescendu en 6ème (abbé Pavec) au deuxième trimestre (février 1950), j’y retrouve mon cousin Jacques Fleys, d’Amboise (lui, je le connaissais avant de venir au collège, c.1956).    

 

La rentrée de Jean-Louis Boulangé c.1964, frère de Michel et Joël c.1975
[souvenirs familiaux]

 Déjà en maternelle, je ne voulais pas aller à l’école : les résidents de la Montée du Calvaire à côté de la Mairie de Segré se sont souvent alarmés de mes hurlements jusqu’en haut de la cote ! Alors, quand mes parents ont décidé de me mettre à Combrée, et bien ... j’ai bien voulu, car j’avais appris à aimer apprendre à l’école primaire. Arrivé en 7ème en 1955, un peu avant mes 9 ans, mon seul professeur était Michel Leroy : c’était sa première année d’enseignement pendant laquelle il dut aussi essuyer mes pleurs car papa et maman me manquaient terriblement ... mais seulement pendant un mois.    

Et plus tard, mes frères ont fait le forcing auprès de nos parents pour aller eux aussi à Combrée tant mon expérience combréenne les avait conquis ... Et puis je suis devenu prof ! C’est dire ce que je dois à Combrée.

 

La rentrée de François Toulet c. 1967, [extrait de la rubrique Vos chroniques]

     J'étais en 5ème dans mon patelin au lycée de Loches (37) ; j'allais passer en quatrième mais mes parents avaient décidé de me mettre en pension de peur d’être dépassés ; un ami de ma mère à Tours qui était passé par Combrée, les incita à choisir son collège. Pas de place en 4ème ; on me fit donc redoubler ma 5ème au collège ; de ce jour je n'ai plus vraiment travaillé. Nous sommes conviés à un méchoui sur les bords de Loire, organisé par le capitaine Vignais (son fils Jacques est déjà à Combrée, cours 1966). Notre chanoine est là, et je suis très impressionné d'autant que je découvre mon futur supérieur en pleine forme et chantant debout à gorge déployée "La Madelon vient nous servir à boire...".

A la fin de son répertoire, je suis présenté comme futur élève : j'ai 12 ans. « Bien mon garçon, mais ce n'est pas toujours comme cela, sache que l'on m'appelle Petsec, à bientôt »

 

La rentrée de Jacques Bugel c. 1969, frère de René c.1956
[extrait de la rubrique Vos chroniques]

J'avais neuf ans, la première fois que j'ai découvert le collège. C'était un matin de juillet. Il faisait beau, il faisait chaud et j'étais fier d'entrer dans la grande école. C'était un beau bâtiment, blanc, en tufeau qui resplendissait sous le soleil de juillet. Imposant il dominait une prairie et la campagne alentour. De la grille de l'entrée, il était invisible. On le découvrait au milieu de l'allée sinueuse, qui montait jusqu'au perron. Une allée bordée de hauts pins d'un côté et de l'autre par une prairie qui faisait face sur toute la façade principale. 

  1950 60 N2

 ... Il a fait quelques petites fautes dans sa dictée, mais, rien de bien grave !!..  L'abbé Deshaies, l'économe du collège, rassurait mon père, après cet examen d'entrée, pour ma future admission en septième, à la rentrée prochaine, fin septembre.

 

La rentrée de Claude Chevalier c. 1976, [extrait de la rubrique Vos chroniques]

En septembre 1968, je me souvenais d’avoir accompagné mon frère dans son dortoir des Saints Anges, lors de son arrivée : éclairage un peu sombre, lits le long des fenêtres, la tête tournée vers le couloir (pour que le surveillant voit toutes les frimousses pouvant devenir espiègles). Ayant un frère qui avait intégré le collège un an avant moi, j’ai eu la chance de me retrouver en chambrée, lors de mon année de 6: je fus soulagé d’apprendre que, vu la sagesse de mon frère, nous aurions droit à une chambre. Nous étions donc logés sous les toits de la façade sud, au-dessus des chambres des professeurs. 

 

 

Que s'est-il passé en 1968 pour qu'après, la rentrée ne fasse plus l'objet de mémoire et de récits ? Comment les rentrées après 1968 se sont-elles déroulées ? À coup sûr, pendant 200 ans, entrer en internat resta un événement voire une épreuve pour les futur(e)s "interné(e)s" !

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