Pourquoi quitter Beaupréau (1801-1810) ?
Louis Levoyer, son contemporain, dit le plus grand bien de François Drouet :
A cette époque il devint collaborateur de M. Urbain-Loir Mongazon, dès lors supérieur du collège de Beaupréau. La tourmente révolutionnaire n’avait eu garde d’épargner cet établissement ; mais il commençait à renaître grâce à l’initiative et sous la direction de son nouveau supérieur. Le digne restaurateur cherchait à s’entourer des hommes les plus capables de l’aider dans cette œuvre importante. | ![]() |
Collaborateur de M. René Darondeau [précédent supérieur du collège de Beaupréau] dans le temps que le jeune Drouet faisait ses classes, il avait pu reconnaître dans ce dernier des aptitudes dont il gardait le souvenir. Cette circonstance jointe à celle du retour de l’ancien étudiant à la vocation ecclésiastique, avait déterminé M. Mongazon à lui offrir un emploi parmi les maîtres du nouveau collège. Facilité et promptitude d’intelligence, lucidité dans l’enseignement, merveilleuse aptitude pour réveiller et exciter les natures lentes et paresseuses, telles furent les qualités qui se firent remarquer chez M. Drouet, au début même de sa carrière de professeur, et lui valurent de pouvoir dès l’année scolaire 1804-1805, diriger une classe de seconde. Dès ce temps, comme depuis, son activité naturelle, jointe à une assez grande variété de talents, lui permettaient de mener de front plusieurs occupations à la fois.
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Durant ses premières années de professorat, il lui fallut joindre au travail du professeur l’étude de la théologie, comme préparation au sacerdoce, dont il reçut la consécration le 8 juin 1805, des mains de Mgr Xavier Barbier de Montault, son évêque. Avant comme après cette époque, il fut chargé, en grande partie, de l’économat du collège de Beaupréau ; et de plus, une fois ordonnée prêtre, il dut aider, dans le saint ministère, le curé de Saint Martin, paroisse voisine de cette ville |
M. Henri Gazeau, élève du cours 1943, professeur Histoire & Géographie au Collège de 1949 à 1981 écrit dans « Combrée Ma Maison » paru en 1960 :
Mais François Drouet est entreprenant, qualité qui ne convient pas aux dirigeants de son établissement :
Plus exactement l'abbé Drouet est nommé "desservant à Combrée" ; sous l'Ancien Régime, un desservant est un prêtre qui accomplissait les fonctions paroissiales dans une paroisse vacante, ou dont le curé était suspendu, interdit ou décédé ... un remplaçant en quelque sorte !
Louis Levoyer dans sa Notice historique évoque rapidement cet épisode :
L’arrivée à Combrée (fin 1810)
Henri Gazeau décrit ainsi l’arrivée de F. Drouet dans sa paroisse :
Une paroisse dans le dénuement, des paroissiens dans la misère ...
Mais François Drouet n'est pas de ceux qui abdiquent devant les difficultés :
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Le prebytère de M. Drouet | Ce presbytère vers 1960 |
Louis Levoyer précise dans sa Notice historique éditée en 1877 :
Autour de ce noyau vinrent ce grouper une vingtaine d’élèves : 1810-1811 est la première année scolaire.
Henri Gazeau décrit l'état des lieux fin 1810 :
Exemple de son implication à Combrée (après 1810)
« La Semaine religieuse d’Angers » de l’année 1934 propose cet article du « Le Petit Courrier » (futur Courrier de l’Ouest) :
Informations sur les personnes citées
De façon générale, le site apporte ces renseignements
- soit dans la rubrique ouverte à tous « Les figures combréennes »
- soit dans la rubrique réservée aux adhérents « Nos professeurs » et dans les Bulletins de 1891 à ce jour
- soit pour l’abbé Urbain-Loir Mongazon, l’abbé René Darondeau et pour Mgr Montault,
les liens renvoient aux « CV » édités par les Archives diocésaines d’Angers .
François Drouet ne se contentera pas d’une école presbytérale ... Prochain focus : "Vers le premier collège".
Sources : Extraits des ouvrages de Louis Levoyer paru en 1877, de Henri Gazeau paru en 1960 et de ceux des Achives Diocésaines
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