Le chemin vers Combrée
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L'abbé François DROUET officie au collège de Beaupréau depuis 1801 ! Ce qui a précédé (Focus de janvier 2025) a démontré qu'il avait du caractère et de multiples compétences . Comment s'est-il retrouvé à Combrée, considéré à l'époque comme contrée pauvre et au bout du monde ?
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Les années au collège de Beaupréau
Jusqu'en 1810 où il quitta ce collège de Beaupréau, François Drouet est suivi par Louis Levoyer, son contemporain qui dit de lui :
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A cette époque il devint collaborateur de M. Urbain-Loir Mongazon, dès lors supérieur du collège de Beaupréau. La tourmente révolutionnaire n’avait eu garde d’épargner cet établissement ; mais il commençait à renaître grâce à l’initiative et sous la direction de son nouveau supérieur. Le digne restaurateur cherchait à s’entourer des hommes les plus capables de l’aider dans cette œuvre importante. |
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Collaborateur de M. Darondeau [René, précédent supérieur du collège de Beaupréau] dans le temps que le jeune Drouet faisait ses classes, il avait pu reconnaître dans ce dernier des aptitudes dont il gardait le souvenir. Cette circonstance jointe à celle du retour de l’ancien étudiant à la vocation ecclésiastique, avait déterminé M. Mongazon à lui offrir un emploi parmi les maîtres du nouveau collège. Facilité et promptitude d’intelligence, lucidité dans l’enseignement, merveilleuse aptitude pour réveiller et exciter les natures lentes et paresseuses, telles furent les qualités qui se firent remarquer chez M. Drouet, au début même de sa carrière de professeur, et lui valurent de pouvoir dès l’année scolaire 1804-1805, diriger une classe de seconde. Dès ce temps, comme depuis, son activité naturelle, jointe à une assez grande variété de talents, lui permettaient de mener de front plusieurs occupations à la fois.
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Durant ses premières années de professorat, il lui fallut joindre au travail du professeur l’étude de la théologie, comme préparation au sacerdoce, dont il reçut la consécration le 8 juin 1805, des mains de Mgr Xavier Barbier de Montault, son évêque. Avant comme après cette époque, il fut chargé, en grande partie, de l’économat du collège de Beaupréau ; et de plus, une fois ordonnée prêtre, il dut aider, dans le saint ministère, le curé de Saint Martin, paroisse voisine de cette ville |
M. Henri Gazeau, élève du cours 1943, professeur H&G au Collège de 1949 à 1981 écrit dans « Combrée Ma Maison » paru en 1960 :
Mais François Drouet est rattrapé par sa propension à bâtir acquise dans sa jeunesse :
L’arrivée à Combrée
Henri Gazeau décrit fort bien l’arrivée de F. Drouet dans son nouveau pays :
Pour ce qui est de sa paroisse, ce n’est guère plus rassurant :
Mais François Drouet n'est pas de ceux qui abdiquent devant la difficulté :
Louis Levoyer précise dans sa Notice historique :
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas lieu de croire qu’en quittant Beaupréau, M. Drouet eût renoncé pour toujours et d’une manière absolue à vivre dans un collège.
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Quatre élèves étaient venus avec lui à Combrée et, dans cette commune, un vaste presbytère qui pouvait en contenir un bien plus grand nombre furent les premiers éléments de l’œuvre considérable réservés au nouveau curé. Les quatre élèves furent MM. Marais, Lépine, Dillé et Piou. Les trois premiers sont morts [sa Notice fut édité en 1877] : M . Marais, aumônier de l’hôpital de Beaufort, M. Lépine, curé de Chemiré et M. Dillé, curé de Brain-sur-l’Authion. M. Piou [ci-contre] après avoir rempli pendant près de cinquante ans les fonctions d’aumônier à l’Institution de Combrée, y réside encore aujourd’hui .... |
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Il restait à faire, pour François Drouet en sorte de « construire » son collège ! Le prochain focus vous en dira plus.
Remerciements
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